vendredi 21 octobre 2022

7359 - le cadeau-surprise

L'installation frigorifique de l’aérodrome, telle que découverte par les Marines le 08 août
... Guadalcanal, 08 août 1942, 16h00

Au lendemain du débarquement, tout va toujours pour le mieux pour les Marines qui, après s'être enterrés pour passer la nuit, ont repris dès l'aube leur progression vers l'intérieur des terres.

Gênés bien davantage par la nature du terrain que par la résistance toujours aussi désordonnée des rares défenseurs japonais, leurs avant-gardes atteignent finalement le terrain d'aviation, objectif principal de l'opération, sur le coup de 16h00, et ont la surprise de le découvrir non seulement quasi-terminé mais également intact et totalement déserté par l'ennemi !

Car contrairement à ce qui s'est passé à Tulagi et Gavutu, où le personnel affecté à la construction s'est battu aux cotés des soldats, celui de Guadalcanal  a purement et simplement pris la clé des champs dès les premiers bombardements pour se réfugier dans la jungle, en abandonnant tout leur matériel sur place et sans même prendre le temps d'incendier les bâtiments, dont les Marines vont dès lors pouvoir disposer à leur aise !

"Depuis le début juillet, les occupants avaient construit le grand terrain d’atterrissage, l’objectif "prioritaire", mais aussi des jetées, un quai, des baraquements qui abritaient une station radio, un complexe frigorifique, des groupes électrogènes, des ensembles sanitaires, de réparation, d’oxygénation, administratifs, etc"

(...) Les ouvriers du corps de la marine, les sapeurs, les indigènes enrôlés de force, avaient enfilé leurs tabis et déguerpi dans la jungle. Plus grave, les soldats s’étaient égaillés, plaquant la protection du camp de l’aérodrome, des stocks, et abandonnant des armes. Une chose inconcevable dans la tradition militaire nippone ! Désormais les chefs se montreront implacables. A partir de Guadalcanal ce sera tenir ou crever. L’officier tirera sur le soldat hésitant" (1)

(1) Hérubel, op cit

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