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Le Mogami, en 1943, devenu "croiseur-porte-hydravions".... et symbole de la détresse japonaise |
... abandonnons à présent la petite escadre américaine qui cingle vers Guadalcanal pour passer dans le camp japonais, où l'enthousiasme du début de la guerre a fait place, depuis Midway, à une sérieuse gueule-de-bois.
Personne, bien sûr, ne parle encore de "défaite", ni a fortiori de "capitulation", mais, l'élan, à l'évidence, n'y est plus : sur tous les Fronts, chacun retient désormais son souffle et, dans les État-majors, se demande comment, et vers où, on pourrait bien se relancer.
Se doter d'une "profondeur stratégique" pour défendre les ressources des pays conquis contre d'éventuelles attaques américaines est à n'en point douter une excellente idée, et même la seule chose à faire, mais encore faudrait-il en avoir les moyens !
Les plus informés, ou les plus lucides, savent que l'appareil industriel japonais ne saurait rivaliser avec celui des États-Unis, et c'est particulièrement vrai dans le domaine naval, où chaque jour qui passe ne pourra que renforcer la Navy américaine et affaiblir la Marine impériale.
Faute d'être en mesure de lancer rapidement de nouveaux bâtiments, et en particulier de nouveaux porte-avions, celle-ci a du reste déjà commencé à recourir à de bien étranges expédients, qui témoignent de sa profonde détresse : après la perte de quatre porte-avions à Midway, et d'un cinquième en Mer de Corail, décision a en effet été prise de convertir en "porte-avions-atelier-ravitailleur" géant la coque inachevée du "super-cuirassé" Shinano (1), d'envisager également la conversion en porte-avions des cuirassés Ise et Hyuga, qui datent de la 1ère G.M. (2), et de convertir en "croiseur-porte-hydravions" le croiseur Mogami (3)...
(1) achevé en novembre 1944, le Shinano de 65 000 tonnes sera coulé par un sous-marin américain dix jours à peine après sa mise en service, et sans un seul avion à son bord !
(2) faute de temps et d'argent, ces deux bâtiments ne seront finalement convertis, à partir de 1943, qu'en "cuirassés-porte-hydravions", abandonnant simplement leurs deux tourelles arrière de 356mm au "profit" d'un pont d'envol ne s'étendant que sur moins d'un tiers de la longueur du navire !
(3) rentré très endommagé de Midway, le Mogami abandonna lui aussi ses deux tourelles arrière au "profit" d'un petit pont d'envol pour hydravions
Personne, bien sûr, ne parle encore de "défaite", ni a fortiori de "capitulation", mais, l'élan, à l'évidence, n'y est plus : sur tous les Fronts, chacun retient désormais son souffle et, dans les État-majors, se demande comment, et vers où, on pourrait bien se relancer.
Se doter d'une "profondeur stratégique" pour défendre les ressources des pays conquis contre d'éventuelles attaques américaines est à n'en point douter une excellente idée, et même la seule chose à faire, mais encore faudrait-il en avoir les moyens !
Les plus informés, ou les plus lucides, savent que l'appareil industriel japonais ne saurait rivaliser avec celui des États-Unis, et c'est particulièrement vrai dans le domaine naval, où chaque jour qui passe ne pourra que renforcer la Navy américaine et affaiblir la Marine impériale.
Faute d'être en mesure de lancer rapidement de nouveaux bâtiments, et en particulier de nouveaux porte-avions, celle-ci a du reste déjà commencé à recourir à de bien étranges expédients, qui témoignent de sa profonde détresse : après la perte de quatre porte-avions à Midway, et d'un cinquième en Mer de Corail, décision a en effet été prise de convertir en "porte-avions-atelier-ravitailleur" géant la coque inachevée du "super-cuirassé" Shinano (1), d'envisager également la conversion en porte-avions des cuirassés Ise et Hyuga, qui datent de la 1ère G.M. (2), et de convertir en "croiseur-porte-hydravions" le croiseur Mogami (3)...
(1) achevé en novembre 1944, le Shinano de 65 000 tonnes sera coulé par un sous-marin américain dix jours à peine après sa mise en service, et sans un seul avion à son bord !
(2) faute de temps et d'argent, ces deux bâtiments ne seront finalement convertis, à partir de 1943, qu'en "cuirassés-porte-hydravions", abandonnant simplement leurs deux tourelles arrière de 356mm au "profit" d'un pont d'envol ne s'étendant que sur moins d'un tiers de la longueur du navire !
(3) rentré très endommagé de Midway, le Mogami abandonna lui aussi ses deux tourelles arrière au "profit" d'un petit pont d'envol pour hydravions
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