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| Okinawa, ou la volonté de tuer le plus grand nombre d'Américains possible |
… enfin, dans la dernière année de la guerre, toute la stratégie japonaise se fonda sur une prémisse dramatiquement erronée : puisqu’il n’existait, pensait-on, aucun autre moyen pour les Américains de l’emporter que de débarquer au Japon, il fallait, aux Philippines, à Iwo-Jima, ou encore à Okinawa, rendre leur approche la plus coûteuse et la plus meurtrière possible,... et ce afin de les convaincre qu’un débarquement sur les côtes du Japon lui-même se solderait inévitablement par un véritable carnage dans leurs rangs, et un carnage qu’ils voudraient tout aussi inévitablement s’épargner, en acceptant finalement de renoncer à leur exigence - totalement inacceptable pour les Japonais - de "Capitulation sans condition", et en menant dès lors des pourparlers de Paix qui épargneraient au Japon la honte d’une occupation militaire, et lui permettrait a minima de conserver ses conquêtes d’avant-guerre, autrement dit Taïwan, la Corée, et la Mandchourie.
Or, et ce fut bien là le drame, les Américains n’avaient jamais eu - et n’eurent en fait jamais - l’intention d’entreprendre quelque pourparler que ce soit, ni d’accepter autre chose que cette "Capitulation sans condition" exigée par eux depuis janvier 1943.
Mais comme ils ne se voyaient pas non plus débarquer au Japon, ils s’étaient, bien avant cette date, déjà mis à la recherche d’une alternative, c-à-d d’un autre moyen de l’emporter : blocus naval mené par leurs sous-marins, bombardements incendiaires opérés par leurs B-29… ou alors nouvelles bombes "atomiques" en développement depuis plusieurs années.
Et lorsque celles-ci furent enfin opérationnelles, à l’été 1945, chacun, dans le camp américain, y vit le moyen parfait, et ô combien spectaculaire, pour l’emporter rapidement, sans qu’il soit besoin de sacrifier la vie d’un seul fantassin, ou alors de souffrir les affres de la longue attente d’un blocus ou des effets incertains de bombardements qui, en Allemagne, n’étaient du reste jamais parvenus à entraîner la chute du Troisième Reich…
Or, et ce fut bien là le drame, les Américains n’avaient jamais eu - et n’eurent en fait jamais - l’intention d’entreprendre quelque pourparler que ce soit, ni d’accepter autre chose que cette "Capitulation sans condition" exigée par eux depuis janvier 1943.
Mais comme ils ne se voyaient pas non plus débarquer au Japon, ils s’étaient, bien avant cette date, déjà mis à la recherche d’une alternative, c-à-d d’un autre moyen de l’emporter : blocus naval mené par leurs sous-marins, bombardements incendiaires opérés par leurs B-29… ou alors nouvelles bombes "atomiques" en développement depuis plusieurs années.
Et lorsque celles-ci furent enfin opérationnelles, à l’été 1945, chacun, dans le camp américain, y vit le moyen parfait, et ô combien spectaculaire, pour l’emporter rapidement, sans qu’il soit besoin de sacrifier la vie d’un seul fantassin, ou alors de souffrir les affres de la longue attente d’un blocus ou des effets incertains de bombardements qui, en Allemagne, n’étaient du reste jamais parvenus à entraîner la chute du Troisième Reich…

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