Le Bombardement de Hambourg du 27 juillet 1943 : le Théorème de Douhet à l'oeuvre... |
… pour Baldwin, la capacité de mener une "guerre aérienne préventive" était donc une nécessité pour la Grande-Bretagne, mais il fallut néanmoins attendre l’arrivée d’Hitler au Pouvoir, en 1933, et la remilitarisation de l’Allemagne, pour passer de la théorie à la pratique, ou plus exactement pour assister, en 1936, à la création d’une véritable aviation de bombardement placée sous l’autorité d’un "Bomber Command"
Mais mener une "guerre aérienne préventive" posait néanmoins un grave problème moral dans les démocraties, et même dans les dictatures, elle était loin de garantir le succès !
Contrairement à ce qu’avaient imaginé Douhet ou Baldwin, le début de la 2ème G.M. avait en effet amplement démontré que les bombardiers ne "passaient" pas aussi facilement que prévu, mais subissaient au contraire de très lourdes pertes, qu’ils s’avéraient extraordinairement imprécis, et que les destructions qu’ils provoquaient, tantôt en Angleterre, tantôt en Allemagne, n’avaient aucun caractère décisif, puisqu’elles n’entraînaient ni effondrement militaire et économique, ni révolte de la population.
En Angleterre comme en Allemagne, les autorités avaient en effet habilement fait jouer la fibre patriotique, mais aussi très vite aménagé ou construit des abris antiaériens relativement efficaces pour protéger les civils et les travailleurs des usines d’armements qui, tel le Phénix, finissaient toujours par renaître de leurs cendres.
Dans un camp comme dans l’autre, les aviateurs demeuraient cependant convaincus qu’avec davantage de bombardiers, de plus gros bombardiers, de meilleurs systèmes de visée, ou alors de meilleures bombes, ils finiraient, bien tôt ou tard, par démontrer la pertinence du "Théorème de Douhet".
C’était particulièrement vrai chez les Anglais, qui disposaient de davantage de moyens : dans la nuit du 30 mai 1942, la ville de Cologne avait ainsi eu le douteux privilège d’inaugurer leur premier raid de "1 000 bombardiers", mais c’est surtout le raid sur Hambourg, du 27 juillet 1943, qui avait marqué les esprits, puisque opéré avec des bombes incendiaires qui y avaient fait naître une "tempête de feu" et des températures dépassant les 800 degrés !
Mais mener une "guerre aérienne préventive" posait néanmoins un grave problème moral dans les démocraties, et même dans les dictatures, elle était loin de garantir le succès !
Contrairement à ce qu’avaient imaginé Douhet ou Baldwin, le début de la 2ème G.M. avait en effet amplement démontré que les bombardiers ne "passaient" pas aussi facilement que prévu, mais subissaient au contraire de très lourdes pertes, qu’ils s’avéraient extraordinairement imprécis, et que les destructions qu’ils provoquaient, tantôt en Angleterre, tantôt en Allemagne, n’avaient aucun caractère décisif, puisqu’elles n’entraînaient ni effondrement militaire et économique, ni révolte de la population.
En Angleterre comme en Allemagne, les autorités avaient en effet habilement fait jouer la fibre patriotique, mais aussi très vite aménagé ou construit des abris antiaériens relativement efficaces pour protéger les civils et les travailleurs des usines d’armements qui, tel le Phénix, finissaient toujours par renaître de leurs cendres.
Dans un camp comme dans l’autre, les aviateurs demeuraient cependant convaincus qu’avec davantage de bombardiers, de plus gros bombardiers, de meilleurs systèmes de visée, ou alors de meilleures bombes, ils finiraient, bien tôt ou tard, par démontrer la pertinence du "Théorème de Douhet".
C’était particulièrement vrai chez les Anglais, qui disposaient de davantage de moyens : dans la nuit du 30 mai 1942, la ville de Cologne avait ainsi eu le douteux privilège d’inaugurer leur premier raid de "1 000 bombardiers", mais c’est surtout le raid sur Hambourg, du 27 juillet 1943, qui avait marqué les esprits, puisque opéré avec des bombes incendiaires qui y avaient fait naître une "tempête de feu" et des températures dépassant les 800 degrés !
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