Intramuros, 22 avril 1945 : la haine japonaise et l'amour américain |
Il est bien question de protéger les civils et, a fortiori, le patrimoine architectural philippin !
"Selon une estimation d'après-guerre, pour six habitants assassinés par les défenseurs japonais, quatre autres furent tués par le feu de leurs libérateurs américains. Certains historiens iront même jusqu’à inverser ce rapport.
"Ceux qui ont survécu à la haine japonaise n'ont pas survécu à l'amour américain", écrivit Carmen Guerrero (1). "Les deux étaient également mortels, le second d'autant plus parce qu'il était recherché et désiré" (2)
Le 3 mars, les GI's sont maîtres de la place". Le lendemain, le fracas des armes et des explosions s’apaise enfin, et si quelques coups de feu éclatent encore ici et là, la capitale des Philippines est officiellement débarrassée d’une Occupation japonaise qui aura duré trois ans.
Mais à quel prix ! Au plan matériel déjà, la Manille coloniale, fondée par les Espagnols en 1571, a tout simplement cessé d’exister et n’est plus à présent qu’un immense amoncellement de gravats, où les rares immeubles encore debout ne sont plus que des coquilles vides et calcinées.
Et sur le plan humain, le bilan est bien plus tragique…
(1) auteure et historienne philippine, née en 1922
(2) Hastings, op cit
1 commentaire:
Intéressant ce blog...et par moments inquiétant ...petit ouups :des damné...s au pluriel dans le titre
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