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| La Route de Birmanie, ou Route Stilwell, visait à ravitailler la Chine depuis l'Inde |
La solution retenue, et évidemment proposée par Wingate, va donc consister à envoyer en avant de petits groupes d’éclaireurs, qui se chargeront de défricher sommairement, et de sécuriser, quelques sites propres à l’atterrissage de planeurs d’assaut, dont les équipages prépareront ensuite des pistes capables d’accueillir les C-46 et C-47 qui achemineront quant à eux les armes, les munitions, le ravitaillement et le gros de la troupe.
Dans ce pays plus grand que la France et ô combien difficile d'accès, on créera ainsi des camps fortifiés semi-permanents, d’où partiront des colonnes de soldats qui s’enfonceront plus profondément en territoire ennemi pour y mener des raids et des missions de sabotage et surtout, sécuriser la construction de la Route de Birmanie ou, plus exactement, de celle de Ledo (1) qui, depuis la ville indienne du même nom, serpente jusque Kunming et doit permettre, à terme, de ravitailler les troupes de Tchang Kaï-chek plus sûrement et plus efficacement que par les Airs.
Tout ceci implique naturellement de réunir au préalable des dizaines et même des centaines d’avions de transport, de liaison et de soutien, qui, durant toute la durée des opérations, effectueront de constantes rotations entre l’Inde, les camps retranchés, et les colonnes de soldats occupées à cheminer dans la jungle, parachutant vivres et munitions et, lorsque c’est possible, évacuant blessés et malades.
Ce sera une tâche titanesque, que seule l’USAAF américaine est capable de mener à bien, ne serait-ce que par l’expérience qu’elle a déjà acquise grâce au Hump…
(1) construite par les Britanniques entre Lashio (Birmanie) et Kunming (Chine) la première Route de Birmanie avait été coupée par les Japonais à la fin de 1942 et remplacée par un itinéraire plus au Nord, partant cette fois depuis Ledo, rapidement rebaptisé Route Stilwell

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