jeudi 22 avril 2021

6711 - "Tout ce que Hitler veut que je fasse est de traverser une rivière, de prendre Bruxelles, et de poursuivre pour m’emparer d’Anvers"

Tiger II abandonné à la Gleize : sur le papier, c'était pourtant facile...
…  "Depuis le début", déclare Hitler,"je me suis efforcé de mener chaque fois que possible la guerre de manière offensive. Au bout du compte, les guerres se décident quand l’une ou l’autre partie reconnaît que la guerre ne peut plus être gagnée. La tâche la plus importante est donc d’amener l’ennemi à s’en rendre compte"

Mais pour ces hommes qui, pour certains, combattent depuis 1939, les "motivations politiques" du Führer, et "l’importance de la mission", ne sauraient compenser le manque d’essence et de moyens, l’absence totale de soutien aérien, ou encore l’obligation de se battre dans la neige et le froid et avec des troupes trop souvent composées de soldats trop jeunes ou trop âgés pour combattre !

En définitive, c’est Sepp Dietrich, commandant de la 6e Armée blindée SS (et avant cela de la Leibstandarte Adolf Hitler), et pourtant fidèle d’entre les fidèles et vieux compagnon du "Temps de la Lutte" (il était membre des Freikorps avant d’adhérer au NSDAP en 1926), qui résumera le mieux l’opinion des participants à l’égard de toute cette opération.

"Tout ce que Hitler veut que je fasse est de traverser une rivière, de prendre Bruxelles, et de poursuivre pour m’emparer d’Anvers. Et tout ceci au pire moment de l’année dans les Ardennes, alors que l’on s’enfonce dans la neige jusqu’à la poitrine, et qu’il n’y a pas la place pour déployer quatre chars de front, sans même parler de divisions blindées. Alors qu’il fait nuit jusqu’à 8 heures du matin et que l’obscurité s’installe à nouveau à partir de 16 heures, avec des divisions fraîchement reconstituées, composées essentiellement d’enfants ainsi que d’hommes âgés et malades" (1)

(1) Guillaume Pikety, La Bataille des Ardennes

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