mercredi 21 avril 2021

6710 - paranoïa

Un des bunkers de l'Adlerhorst, aujourd'hui. A l'origine, il était revêtu d'un parement en bois
… "à peine quelques heures après son arrivée, Hitler était déjà de retour au travail. Lors d’une réunion de guerre inhabituellement longue, ses généraux remarquèrent qu’il semblait extrêmement optimiste au sujet de l’offensive à venir. Il réitéra à quel point il était important de l’emporter si on voulait conserver une chance de reprendre l’initiative à l’Est. Même à ce stade de la guerre, Hitler imaginait encore retourner à la Tanière du Loup"

Le plan de la bataille établi, ne reste plus maintenant qu’à l’expliquer à ceux qui vont devoir l’appliquer sur le terrain et qui, paranoïa oblige,... n’ont jamais été avertis de ce qu’on va leur demander !

"(…) Hitler convoqua les commandants du Front Ouest pour discuter avec lui. Après avoir dû se départir de leurs armes et serviettes, ceux-ci furent promenés à travers la campagne pour perturber leur sens de l’orientation jusqu’à ce que la colonne de voitures finisse par stopper à l’entrée du vaste complexe de bunkers qui constituait l’Adlerhorst. Ils pénétrèrent dans l’enceinte lourdement gardée sans savoir pour quelle raison on les avait convoqués

(…) La moitié des participants convoqués n’avaient plus vu Hitler depuis plusieurs mois et ils furent choqués de découvrir "une figure voûtée, au visage pâle et bouffi, recroquevillée sur sa chaise, les mains tremblantes, et le bras gauche agité de mouvements compulsifs qu’il s’efforçait de dissimuler". Un garde du corps armé se tenait debout entre chaque chaise.

Dans un discours de deux heures devant la soixantaine de commandants rassemblés, Hitler leur expliqua les motivations politiques de sa décision de lancer une vaste offensive à l’Ouest" (1)

(1) Baxter, op cit

2 commentaires:

Jean-Charles M. a dit...

Bonjour, cela fait des années que je lis votre blog à la régularité et à l'érudition toutes aussi impressionnantes l'une que l'autre. Cela fait des années et c'est devenu tellement normal, à force d'habitude. C'est pourquoi, aujourd'hui, je vous redis par la présente mon estime et vous remercie pour ce travail si ... plaisant pour les autres ! Continuez !!!!! :-) Bien cordialement

D'Iberville a dit...

Merci de vos compliments, qui me font toujours très plaisir