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“Rassemblons toutes nos forces. La guerre totale : la guerre la plus courte !", affiche de propagande, 1943 |
… mais les "ennemis" se recrutent aussi, et de plus en plus, à l’intérieur-même du Reich !
Car ils sont désormais bien loin, les jours heureux de l’été 1940, lorsque tous les citoyens, même les plus anti-nazis, étaient fiers d’être Allemands et heureux d’être menés par un homme, Hitler, qui, en seulement quelques semaines de campagne, avait vengé quatre années de piétinement dans les tranchées françaises, suivies de deux décennies d’humiliations versaillaises.
En ce début de 1943, les Allemands ont eux aussi commencé à découvrir les joies du rationnement, des privations, du couvre-feu, du marché noir, des bombardements, mais aussi, et surtout, des avis nécrologiques : juste avant son limogeage, le 24 septembre 1942, le général Halder avait déjà établi les pertes allemandes sur le Front de l'Est au chiffre ahurissant de 1 637 000 hommes, dont 336 000 morts, et lors lors de la cérémonie du "Souvenir des Héros", le 21 mars 1943, Hitler reconnaîtra lui-même que 542 000 soldats allemands ont été tués depuis le début de la guerre !
Rien d’étonnant dès lors à ce que de plus en plus d’Allemands, dans la société civile comme dans l’Armée, se prennent à douter et à remettre en cause les visées politico-militaires et le "génie" de leur Führer qui, à présent que la guerre est devenue mondiale et s’est mise à tourner en défaveur de l’Allemagne, semble bel et bien les conduire tout droit à l’abime.
Noyautée par les indicateurs, et rongée par les délateurs, la société civile peine cependant à se rassembler, à s’organiser, et à se constituer en une force d’opposition et de changement le moindrement crédible, comme la tragique affaire de la Rose blanche va d’ailleurs le démontrer…
Car ils sont désormais bien loin, les jours heureux de l’été 1940, lorsque tous les citoyens, même les plus anti-nazis, étaient fiers d’être Allemands et heureux d’être menés par un homme, Hitler, qui, en seulement quelques semaines de campagne, avait vengé quatre années de piétinement dans les tranchées françaises, suivies de deux décennies d’humiliations versaillaises.
En ce début de 1943, les Allemands ont eux aussi commencé à découvrir les joies du rationnement, des privations, du couvre-feu, du marché noir, des bombardements, mais aussi, et surtout, des avis nécrologiques : juste avant son limogeage, le 24 septembre 1942, le général Halder avait déjà établi les pertes allemandes sur le Front de l'Est au chiffre ahurissant de 1 637 000 hommes, dont 336 000 morts, et lors lors de la cérémonie du "Souvenir des Héros", le 21 mars 1943, Hitler reconnaîtra lui-même que 542 000 soldats allemands ont été tués depuis le début de la guerre !
Rien d’étonnant dès lors à ce que de plus en plus d’Allemands, dans la société civile comme dans l’Armée, se prennent à douter et à remettre en cause les visées politico-militaires et le "génie" de leur Führer qui, à présent que la guerre est devenue mondiale et s’est mise à tourner en défaveur de l’Allemagne, semble bel et bien les conduire tout droit à l’abime.
Noyautée par les indicateurs, et rongée par les délateurs, la société civile peine cependant à se rassembler, à s’organiser, et à se constituer en une force d’opposition et de changement le moindrement crédible, comme la tragique affaire de la Rose blanche va d’ailleurs le démontrer…
2 commentaires:
Bonjour!
Compliment pour ce blog
Pour ce qui est du point de vue de l'homme de la rue en Allemagne, il est intéressant de lire le récit du correspondant de presse de la radio ABC , H.K.Smith (malheureusement pas traduit en français.)intitulé Last train from Berlin.
Les allemands avaient en particulier reçu un petit disque de carton rouge avec un trou, destiné à être mis sur l'axe du réglage de longueur d'onde du poste de radio national Volks-empfanger (équivalent de la Volkswagen, la voiture du peuple) : cette radio "du peuple" devait être calée uniquement sur le poste national allemand...et si un voisin en visite s'apercevait que ce n'était pas le cas il ^pouvait vous dénoncer à la police ... et même punition si les voisins entendaient du Jazz, musique de nègres dégénérés...Charmante ambiance.
La Gestapo devait faire une fixette sur la radio (non sans quelques bonnes raisons): En France occupée (expérience vécue 2 fois par mes grands parents paternels) la descente de la police allemande chez les suspects de résistance (eux les appelaient des terroristes) çà commençait toujours par le poste de Radio (calé ou pas sur la BBC) et les cendriers (les anglais parachutaient des paquets de cigarettes blondes avec les containers d'armes)
Bonjour,
sans lien avec cet article, juste un message pour dire que je vous suis depuis....des années. Vous êtes toujours au rendez-vous. C'est clair, c'est intéressant, c'est sans fin. J'adore. Bravo ! Continuez !!!!!
Bien cordialement
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