lundi 15 juillet 2019

6084 - va donc pour Salerne...

Salerne, aujourd'hui : un petit coin de paradis loin de toute idée de guerre...
… mais à ses handicaps pourrait-on dire "naturels", le général Clark doit hélas ajouter le fait qu’il ne dispose pas - et ne disposera en fait jamais - des moyens de ses ambitions.

Car avec la priorité désormais clairement affichée pour un débarquement en France au printemps de l’année suivante, personne ou presque dans le camp allié ne croit plus sinon à la réussite, du moins au véritable intérêt d’un débarquement en Italie, lequel devra donc s’opérer a minima  et pourrait-on dire par pur caprice, ce qui, on s’en doute, n’est certes pas le meilleur moyen de motiver officiers et soldats ni, a fortiori, de les inciter à sacrifier éventuellement leur vie dans pareille entreprise !

A quelques jours de son lancement, la dite entreprise continue du reste de se planifier dans l’improvisation la plus totale, exacerbée - si c’est encore possible - par les atermoiements de ces insaisissables Italiens, dont nul ne parvient à savoir s’ils sont encore ennemis ou déjà neutres voire cobelligérants !

Pour mettre le pied dans le Sud de la Péninsule, l’idéal serait évidemment de s’emparer d’un port, mais vu le manque de moyens, la prise  de Tarente (à l’est) ou de Naples (à l’ouest) est jugée infaisable, ce pourquoi décide-t-on finalement de se rabattre sur Salerne qui, en plus de n’être située qu’à une cinquantaine de kms au sud de Naples, offre de longues plages de sable fin, particulièrement favorables à une opération amphibie.

Va donc pour Salerne,... mais le problème - et il est de taille - c’est que les Allemands, comme nous allons le voir, sont précisément parvenus à la même conclusion…

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