mercredi 9 janvier 2019

5797 - rapide, brutale, vite oubliée

La Bataille de Crète : rapide, brutale, vite oubliée
... les liens d'amitié qui unissaient Bernard Freyberg et Winston Churchill ont sans doute joué un rôle dans l'absolution totale dont bénéficia l'ex commandant-en-chef de la Creforce au lendemain de la débâcle, puis dans les mois et mêmes années ultérieures.

Cependant, comme cette absolution ne se limita pas à l'intéressé, mais s'étendit en fait à l'ensemble des anciens responsables du corps expéditionnaire, d'autres explications doivent avancées,... à commencer par le fait qu'à l'instar des loups, les officiers supérieurs se mangent rarement entre eux.

En ces heures dramatiques où la Grande-Bretagne luttait encore seule et pour sa propre survie, et dans cette triste affaire où chacun ou presque avait quelque chose à se reprocher, personne n'avait évidemment le moindre intérêt à se lancer dans un grand déballage de linge sale, a fortiori entre alliés du Commonwealth.

Avec la destruction, la même semaine, du croiseur de bataille Hood ("le bien-aimé de la Navy") par le cuirassé Bismarck, puis celle de ce même Bismarck par une bonne partie des bâtiments de la Home Fleet spécialement rameutés pour l'occasion (1), l'opinion publique britannique avait déjà eu sa dose de mauvaises mais aussi de bonnes nouvelles, en sorte que la défaite crétoise pouvait plus facilement passer par le rayon des pertes et profits.

Enfin, et surtout, le déclenchement, moins d'un mois plus tard, de l'autrement plus gigantesque et autrement plus significative Opération Barbarossa - l'invasion de l'URSS - renvoya immédiatement la Bataille de Crète aux oubliettes de l'Histoire,... pour le plus grand bien des responsables qui y avaient pris part

(1) Saviez-vous que... Coulez le Bismarck

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