vendredi 10 août 2018

5645 - On a les victoires qu’on peut...

Un spectacle à ne pas manquer...
… USS Missouri, Baie de Tokyo, 02 septembre 1945, 09h00

Comme s’il voulait se faire pardonner de prendre toute la place, le grand homme a néanmoins pris soin d’offrir cadeaux et places d’honneur à ceux qui furent ses camarades de combat mais surtout ses rivaux, à commencer bien sûr par l’amiral Nimitz qui, en plus de se retrouver cosignataire de l’acte officiel de la Capitulation, aura ainsi au moins eu la satisfaction de voir celle-ci organisée non point à Terre mais sur un bâtiment de la Navy.

On a les victoires qu’on peut...

En plus de Nimitz, MacArthur a également pris soin d’inclure un représentant de chacun des pays alliés impliqué dans le conflit, ce qui peut se comprendre dans le cas des Britanniques, des Australiens, des Néo-Zélandais ou des Hollandais, mais surprend davantage dans le cas des Canadiens, des Français et, plus encore, des Soviétiques, qui ne sont entrés en guerre qu’au lendemain de Hiroshima, et dans le seul but de se tailler à bon compte une plantureuse part de gâteau.

Pour signer les documents, les délégués disposent de six stylos, bien évidemment choisis par MacArthur lui-même, et tous noirs à l’exception d’un seul, que sa femme recevra en cadeau après la cérémonie. 

Un des cinq stylos noirs sera remis – délicate attention - à Jonathan Wainwright – le vaincu de Corregidor – et un autre à Arthur Percival – le vaincu de Singapour.

Bien que leur présence soit évidemment obligatoire, les délégués japonais, eux, ne constituent que de simples éléments décoratifs, que les marins du Missouri, agglutinés sur toutes les passerelles, photographient sous toutes les coutures, s’esclaffant parfois de les découvrir si petits ou alors en redingote et haut-de-forme

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