dimanche 15 avril 2018

5528 - l'insoutenable volatilité de l'essence

Nagato (au premier plan), Yamato et Musashi, à Bornéo, en octobre 1944
… et enfin, et pour ne rien arranger, il y a le problème du manque, et de la qualité, du carburant.

Dans les premiers mois de la guerre, l’Empire a réussi à mettre la main sur toutes les ressources vitales qui lui manquaient, et en particulier sur le précieux pétrole des Indes néerlandaises.

Mais très vite, il s’est aussi retrouvé confronté, faute de navires, à l’impossibilité de les acheminer jusqu’en métropole en quantités suffisantes, problème qui n'a fait que s’aggraver à mesure que les sous-marins et les bombardiers américains ont commencé à envoyer de plus en plus de cargos et de pétroliers japonais par le fond.

Au printemps 1944, la pénurie de carburant est même devenue si dramatique que l'État-major a décidé de relocaliser la Flotte à Bornéo, donc à proximité immédiate des gisements pétroliers.

Logique en soi, cette décision a néanmoins eu de graves conséquences, d'abord sur le plan opérationnel, puisque quasiment rien n'existait sur place pour entretenir et réparer les bâtiments ni, et peut-être surtout, pour entraîner équipages et aviateurs de manière convenable

Ensuite, parce que les raffineries indonésiennes, insuffisamment perfectionnées, n'ont pu distiller que du carburant de mauvaise qualité, et de surcroît beaucoup trop volatile, ce qui a rapidement transformé tous les navires de la Flotte en autant de bombes flottantes n'attendant pour ainsi dire plus qu'une étincelle pour exploser...

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