samedi 14 avril 2018

5527 - sur le papier, tout est simple...

Spruance, au centre, sur le pont de l'Indianapolis, en 1944
… mais aussi simple soit-il dans sa formulation, A-Go repose, comme trop souvent chez les Japonais, sur une extraordinaire complexité logistique.

D’abord parce que les forces d’Ozawa sont éparpillées en trois groupes très largement dispersés et qui auront dès lors, et comme à l’accoutumée, beaucoup de mal à communiquer entre eux et à unir leurs efforts.

Ensuite, parce que les terrains  japonais des Paleos, des Mariannes et des Carolines sont eux-mêmes séparés par des centaines et des centaines de kilomètres d’océan, ce qui rend parfaitement illusoire toute idée d’attaque le moindrement coordonnée, surtout si l’on considère que, quelle que soit leur nationalité, les aviateurs "terrestres" ont toujours éprouvé les pires difficultés pour repérer, et a fortiori attaquer, des navires de surface.

Enfin, parce que la première victime de la bataille étant toujours le plan de la bataille, le dit plan n’autorise pour ainsi dire aucun imprévu ou contretemps, et implique une fois de plus que l’adversaire va se comporter exactement comme on pense qu’il "devrait" se comporter, et exactement au moment et à l’endroit prévus !

De tout temps, et dans tous les pays du monde, la somme d'une telle audace et d'une telle conviction a généré bien plus de désastres que de victoires.

Et c’est exactement ce qui va encore se passer…

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