jeudi 8 mars 2018

5490 - le "Gibraltar du Pacifique"

Rabaul, la clé du Pacifique Sud
… Halsey, bien sûr, n'a pas remporté la Campagne de Guadalcanal à lui seul, mais son arrivée à la tête du COMSOPAC, à la mi-octobre, n'en a pas moins été déterminante puisque sous son impulsion, et en à peine plus d'un mois, une bataille que chacun jugeait perdue s'est transformée en victoire.

Après Guadalcanal, Halsey dira du reste "qu'il a enfin vu le soleil se lever au-dessus de lui". Mais si les éloges et les récompenses - dont sa nomination à titre d'amiral - affluent de toute part, la Guerre du Pacifique, elle, est encore loin d'être terminée.

Schématiquement, Marshall (pour l'Armée), King (pour la Marine) et, bien entendu, Roosevelt, envisagent la suite des choses de la manière suivante : pendant que les forces de MacArthur progresseront vers le nord-ouest tout au long des côtes de Nouvelle-Guinée, celles de Halsey en feront de même vers le nord, depuis Guadalcanal et à travers les centaines d'îles qui composent les Salomons.

A terme, les deux forces mèneront alors l'assaut contre la Nouvelle-Bretagne, et plus précisément contre Rabaul, ancienne colonie allemande devenue australienne en 1920, et dont les Japonais se sont emparés en février 1942 avec la ferme intention de la transformer en une sorte de "Gibraltar du Pacifique", doté d’une importante base navale, de kilomètres de galeries souterraines, et d’une garnison permanente de plus de 100 000 hommes.

Au début de 1943, Rabaul est même devenue la pièce maîtresse de la présence nippone dans le Pacifique Sud : c'est en effet depuis Rabaul, à plus de 1 000 kms de Guadalcanal, que parviennent les approvisionnements et troupes de renfort en provenance de Truk (îles Caroline) et destinées à la myriade de garnisons dispersés dans les Salomons.

En s'emparant de Rabaul, on condamnera nécessairement ces garnisons à dépérir sur pied et surtout sans qu'il soit nécessaire de les investir une à une

Voilà pour la théorie...

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