samedi 17 février 2018

5471 - ... à la Pyrrhus

comme le Shōkaku, le Zuihō  fut si endommagé qu'il dû rentrer au Japon
... les Américains, donc, ont été contraints de battre en retraite après perdu le Hornet et vu l'Enterprise et le South Dakota lourdement endommagés.

Mais la victoire japonaise aux Îles Santa-Cruz est en fait une authentique victoire à la Pyrrhus, d'abord parce que la Marine impériale s'est une fois de plus avérée incapable de profiter de son avantage et, plutôt que d'attaquer Guadalcanal, n'a finalement eu d'autre choix que de retraiter elle aussi vers ses bases

Surtout, le bilan matériel est bien plus grave qu'on ne pourrait le penser : renvoyés au Japon pour réparations, les porte-avions Zuihō et Shōkaku sont hors-service pour plusieurs mois, mais bien qu'intacts les Zuikaku et Hiyō vont également devoir reprendre le chemin de la métropole... faute de pilotes disponibles !

Car comme cela s'était déjà produit en Mer de Corail, il n'existe en effet aucun groupe de réserve capable de remplacer rapidement les pilotes et navigants tués au combat, et l'affaire est d'autant plus grave que les pertes sont cette fois particulièrement importantes : si les Américains, malgré la disparition de quelque 80 appareils, ne déplorent la mort que d'une vingtaine d'aviateurs, les Japonais, eux, en ont perdu près de 150 (pour une centaine d'avions), soit bien plus qu'en Mer de Corail, à Midway, ou aux Salomons orientales.

En fait, et en moins d'un an, près de 55% des aviateurs qui ont participé à l'attaque contre Pearl Harbor ont été tués et leurs remplaçants, lorsqu'ils existent, ont déjà bien du mal à atteindre le niveau de leurs aînés !

Pour expliquer cette hécatombe, on peut invoquer plusieurs facteurs, à commencer par le blindage et la plus grande puissance de feu des avions américains (par ailleurs propulsés par de bien plus gros moteurs et une essence de bien meilleure qualité) qui, jointes à la DCA de plus en plus massive et efficace de leurs bâtiments, font désormais des ravages parmi les avions japonais qui font encore massivement appel à la toile et au bois, et n'offrent aucune protection aux équipages

Mais il y a aussi, et peut-être surtout, le Code d'Honneur des aviateurs japonais eux-mêmes...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Sauf erreur, il n'y avait quasiment rien de révu chez les japonais pour assurer la survie du piote tombé à l'eau et en particulier pas de dinghy gonflable permettant (pas toujours) de ne pas finir dans l'estomac d'un requin