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Nimitz :
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... Pearl Harbor, 8 janvier 1942
Nommé, à 56 ans, commandant-en-chef de ce qui reste de la Flotte américaine du Pacifique, Chester Nimitz se retrouve aujourd’hui confronté à un formidable - et à vrai dire impossible - défi
Sur le papier, la tâche que lui a assignée son supérieur, l’amiral King, est pourtant remarquable de simplicité puisqu’il s’agit, tout bonnement,... d’empêcher les Japonais de franchir une ligne imaginaire qui, de Midway au Nord s'étire jusqu'aux Samoa au Sud puis continue jusqu'à l’Australie à l’Ouest, le tout en menant néanmoins “quelque action agressive de nature à influer [positivement] sur le moral” !
Mais, premier problème - et non le moindre ! - les moyens manquent cruellement pour soutenir une telle ambition, puisqu’en dehors de quelques sous-marins, la Flotte ne peut pour l’heure compter que sur ses trois pauvres porte-avions, ce qui revient, comme le soulignera d’ailleurs un membre de l'État-major, “à devoir mener une guerre de positions sans quasiment rien pour les tenir”.
Ensuite, deuxième problème, la quasi-totalité des officiers présents à Pearl Harbor appartiennent encore à l’ancien État-major de Kimmel, et le considèrent donc sinon comme un parvenu, du moins comme un “parachuté” qui ne doit son poste, par ailleurs assorti d’une promotion immédiate au titre d’amiral (!), qu’à Roosevelt et à l’éviction, qu’ils estiment à tort ou à raison injustifiée, du malheureux Kimmel.
Enfin, troisième problème, dans cette guerre qui s’annonce principalement, pour ne pas dire exclusivement, aéronavale, Nimitz, aussi remarquable organisateur soit-il, n’a jamais commandé le moindre porte-avions ni, a fortiori, piloté le moindre avion !
L’association entre lui-même et Halsey, au demeurant ancien protégé de Kimmel, s’impose donc comme une évidence, et va se conclure le 8 janvier en présence de celui dont les croiseurs accompagnent l’Enterprise depuis plusieurs semaines et qui, dans quelque mois, deviendra le héros de Midway.
Raymond Spruance
Nommé, à 56 ans, commandant-en-chef de ce qui reste de la Flotte américaine du Pacifique, Chester Nimitz se retrouve aujourd’hui confronté à un formidable - et à vrai dire impossible - défi
Sur le papier, la tâche que lui a assignée son supérieur, l’amiral King, est pourtant remarquable de simplicité puisqu’il s’agit, tout bonnement,... d’empêcher les Japonais de franchir une ligne imaginaire qui, de Midway au Nord s'étire jusqu'aux Samoa au Sud puis continue jusqu'à l’Australie à l’Ouest, le tout en menant néanmoins “quelque action agressive de nature à influer [positivement] sur le moral” !
Mais, premier problème - et non le moindre ! - les moyens manquent cruellement pour soutenir une telle ambition, puisqu’en dehors de quelques sous-marins, la Flotte ne peut pour l’heure compter que sur ses trois pauvres porte-avions, ce qui revient, comme le soulignera d’ailleurs un membre de l'État-major, “à devoir mener une guerre de positions sans quasiment rien pour les tenir”.
Ensuite, deuxième problème, la quasi-totalité des officiers présents à Pearl Harbor appartiennent encore à l’ancien État-major de Kimmel, et le considèrent donc sinon comme un parvenu, du moins comme un “parachuté” qui ne doit son poste, par ailleurs assorti d’une promotion immédiate au titre d’amiral (!), qu’à Roosevelt et à l’éviction, qu’ils estiment à tort ou à raison injustifiée, du malheureux Kimmel.
Enfin, troisième problème, dans cette guerre qui s’annonce principalement, pour ne pas dire exclusivement, aéronavale, Nimitz, aussi remarquable organisateur soit-il, n’a jamais commandé le moindre porte-avions ni, a fortiori, piloté le moindre avion !
L’association entre lui-même et Halsey, au demeurant ancien protégé de Kimmel, s’impose donc comme une évidence, et va se conclure le 8 janvier en présence de celui dont les croiseurs accompagnent l’Enterprise depuis plusieurs semaines et qui, dans quelque mois, deviendra le héros de Midway.
Raymond Spruance
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