mardi 31 octobre 2017

5362 - réduire sans déchoir

Maryland (1921) : 33 000 tonnes et 8 canons de 406mm
…. pour autant, cette menace aérienne paraît tout de même suffisamment sérieuse pour inciter les marins à doter leurs navires de nombreux canons antiaériens mais aussi... de multiples plaques de blindage supplémentaires, ce qui, dans l'éternelle logique de l'action-réaction, va tout naturellement pousser les aviateurs à réclamer à leur tour des bombes (mais aussi des torpilles) plus lourdes, et donc des avions plus gros et plus puissants !

Mais à ce petit jeu, le cuirassé, déjà quasiment à la limite de son potentiel de développement, part inévitablement perdant face à l'avion, qui vient à peine d'entrer dans l'adolescence et qui, à cette époque bénie, apparait encore comme une alternative bon marché (!) à l'entretien d'une flotte de combat.

Car à supposer-même que cela soit techniquement possible, vacciner les cuirassés contre la nouvelle menace aérienne coûterait évidemment une véritable fortune et ne manquerait de provoquer l'ire des électeurs.

Pour le Congrès, donc, il n'est plus question de continuer à financer le plan de réarmement naval initié par le Président Wilson dès le début de la guerre en Europe, lequel prévoyait rien moins que la construction d'une cinquantaine de cuirassés et de croiseurs de bataille (1), soit bien davantage que n'en possédait la Grande-Bretagne !

Mais comme il ne saurait davantage être question de déchoir face aux autres puissances navales, l'administration américaine décide alors, à l'automne de 1921, d'obtenir par la Diplomatie, mais aussi par l'espionnage (!), ce qu'elle ne peut obtenir par l'Économie et la Guerre, et ce en réunissant, à Washington une conférence, entre les cinq cinq grandes puissances navales du moment...

(1) seuls trois d'entre eux (Colorado, Maryland et West Virginia) seront finalement complétés et mis en service

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