mardi 14 mars 2017

5131 - la nuit de tous les possibles

Felix Kersten, et Himmler. Il était le seul à pouvoir le soigner...
... de fait, le général Vasily Kazakov, qui est à l'Artillerie et à Staline comme Arthur Harris au Bombardement et à Churchill, a fait monter en première ligne ses plus gros canons de siège.

Sur les obus de 152 ou de 203mm, les artilleurs soviétiques ont peint diverses dédicaces "Pour le rat Goebbels", "Pour Stalingrad", "Pour le gros Goering"

Entre le 21 avril et le 2 mai 1945, ils vont faire pleuvoir plus de 1 800 000 obus sur Berlin...

Mais ces obus qui s'abattent sur la capitale du Reich, Heinrich Himmler n'a pas eu l'occasion de les entendre : après avoir pris congé d'Hitler, il a aussitôt pris la route de la résidence allemande de Felix Kersten, à quelque 70 kms de là.

Et c'est ici, dans la nuit du 20 au 21 avril, qu'il a enfin rencontré Norbert Masur, avec lequel il souhaitait s'entretenir depuis plusieurs semaines.

Né à Friedrichstadt en 1901, Masur est un Allemand... mais c'est aussi un Juif qui a eu la chance, ou alors la présence d'esprit, de s'exiler à Stockholm avant qu'il ne soit trop tard, et d'y devenir le représentant suédois du Congrès Juif Mondial, fondé à Genève en 1936.

A tous les égards, la rencontre entre ces deux hommes que tout - et notamment plusieurs millions de morts - sépare est incroyable, surréaliste, au point qu'aujourd'hui encore, on peine à croire qu'elle a réellement existé...

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