jeudi 2 mars 2017

5119 - trouver une échappatoire

Hitler et Himmler : les associés du crime de masse...
... et cette "Justice des Hommes", Heinrich Himmler a de plus en plus peur de devoir l'affronter.

L'étrange épisode "Juifs contre camions" du printemps 1944, puis l'ordre - prudemment non-écrit - de devenir un "protecteur des Juifs" donné à Adolf Eichmann à l'automne, n'ont en fait constitué que les prémisses d'une véritable tentative destinée à garantir sa propre sécurité, et le rôle qu'il entend bien jouer, dans l'Allemagne de l'après-guerre.

Mais même soixante-dix ans plus tard, il reste toujours aussi difficile de distinguer le vrai du faux, le geste sincère de la pure intox, ou encore ce qui relève de l'initiative personnelle ou du plan concerté.

Depuis au moins 1943, et par l'intermédiaire de personnalités ou d'organismes internationaux comme la Croix Rouge, ou de pays neutres comme la Suisse, l'Espagne, le Portugal ou même le Japon (1), des hommes comme Himmler, Goebbels, Ribbentrop ou même Hitler, se sont efforcés, à de multiples reprises, de nouer de discrets contacts avec les Alliés, tantôt occidentaux, tantôt soviétiques, dans le but d'arracher une paix séparée aux uns ou aux autres ou, à tout le moins, de semer la zizanie entre eux.

Mais aucune de ces tentatives n'a jamais porté fruit, en partie à cause du puissant et hautement médiatisé verrou de "Capitulation sans condition" formulé par Roosevelt en janvier 1943 et qui rend quasi-impossible tout retour en arrière, en partie parce que, selon les propos-mêmes d'Hitler, "on ne négocie qu'en position de force", et que le Reich n'est jamais parvenu, malgré plusieurs tentatives à l'Ouest comme à l'Est, à réussir le "grand coup", c-à-d à remporter la grande victoire qui aurait poussé l'un ou l'autre des Alliés à revoir ses positions...

(1) jusqu'à la décision soviétique de déclarer la guerre au Japon, en aout 1945, les deux pays étaient encore en paix et continuaient d'entretenir des relations diplomatiques mutuelles

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