samedi 25 février 2017

5114 - Rien n'est jamais plus désespérant que la nature humaine...

"Marche à la Mort" de prisonniers de Dachau, avril 1945
.... dans des conditions abominables, sans nourriture, sans vêtements chauds, parfois pieds nus (!), mais toujours sous la conduite de leurs gardiens ou gardiennes SS, ces malheureux errent des semaines durant sur les routes gelées de l'hiver à la recherche d'un improbable autre camp, ils dorment dans des granges, ou parfois en plein champ, et ils sont achevés comme des bêtes sur le bord des routes.

De 30 à 50% d'entre eux vont y trouver la mort.

L'Allemagne se désintègre de partout;  les ordres n'arrivent plus aux gardiens qui ne savent plus quelle direction prendre mais comprennent au moins que la guerre est perdue et n'ignorent pas que le nouveau régime - quel qu'il soit - qui succédera au Troisième Reich ne leur sera pas favorable et risque même de les traduire en Justice pour crimes de guerre.

Dans ces conditions, la simple bon sens voudrait que les bourreaux fassent enfin preuve d'humanité, libèrent leurs captifs, cherchent par tous les moyens - et ne serait-ce que par intérêt personnel - à s'attirer leur sympathie.

Mais c'est le contraire qui se produit : dans tous les camps évacués, les détenus trop faibles pour marcher sont abandonnés à leur sort, ou carrément abattus sur place, et les autres continuellement poussés droit devant eux, jour après jour, dans ces marches qui, souvent, ne les conduisent nulle part sinon à la tombe...

Rien n'est jamais plus désespérant que la nature humaine...

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