lundi 19 décembre 2016

5046 - de records en records

Équipage d'un Lancaster. Cet avion fut abattu le 27/08/43 au-dessus de Nuremberg
… de fait, une simple ville comme Hanovre, qui n’est pourtant pas la plus célèbre, la plus grande, la plus peuplée, la plus industrielle, la plus stratégique, ni même la plus symbolique des villes allemandes, va se retrouver bombardée 125 fois pendant la guerre … sans que l’usine MAN, bien qu’endommagée, cesse d’y fabriquer des chars Panther !

Et Hanovre n’a rien d’un cas isolé puisque, dans tout le Reich, grâce à des hommes comme Albert Speer, mais aussi grâce au béton, grâce au déménagement et à l’enfouissement de plus en plus systématique des usines et ateliers, toutes choses impossibles à réaliser sans l’abondante main d’œuvre forcée et concentrationnaire si obligeamment fournie par la SS d’Himmler, la production d’Armements vole littéralement de records en records !

Ainsi, dans le seul domaine aéronautique, et même si les chiffres bruts, comme souvent expliqués dans ces colonnes, doivent être considérés avec la plus grande prudence (1), le Reich, qui construisait moins de 10 000 appareils en 1941, en a fabriqué 16 000 en 1942, et 26 000 en 1943, et en fabriquera encore… 40 000 en 1944 !

Considérant tout cela, une offensive terrestre, autrement dit un débarquement sur les côtes de France, apparaît donc comme le seul moyen possible d'en finir avec cette guerre.

La Waffen-SS va bientôt s'y illustrer tristement...

(1) une des explications de ce "miracle industriel" réside par exemple dans un changement radical du type d’appareils construits qui, comprenant encore un grand nombre de gros avions bi- et tri-moteurs au début de la guerre ne comprendra pour ainsi dire plus que de petits mono-moteurs à la fin de celle-ci

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Bonjour et bravo pour votre blog...Il semble qu'il y ait eu des dissensions au sein même des états-majors alliés au sujet des bombardements qu'en sait-on exactement?

Certains penchaient pour les bombardements ciblés, comme celui des casseurs de barrages , qui nécessita une préparation infernale et minutieuse et ne fut finalement qu'un demi succès, la faute à...Albert Speer qui parvint à rapetasser les barrages démolis en un temps record. D'autres comme Arthur "Bomber" Harris en tenaient pour le tapis de bombes indiscriminé sur les villes allemandes, pour casser le moral des populations ce qui était au mieux exagérément optimiste, au pire stupide (les anglais se targuaient du moral inébranlable de leurs civils malgré le blitz sur Londres ou Liverpool.
Quant au béton, il n'y a qu'a voir les bases sous marines de Lorient et Brest; Les très actifs réseaux de résistance français avaient conseillé, voire supplié,les anglais de bombarder les sous-marins avant que les alvéoles de béton soient terminées ...à quoi on leur répondit qu'il valait mieux bombarder ensuite pour détruire à la fois les "garages" et les sous-marins....calcul idiot, les garages à sous marins étaient indestructibles, même avec des tallboy : d'après Mordal, il en tomba deux quasiment au même endroit sur la base de Brest., ...Un cratère énorme au niveau du toit mais un trou gros comme le poing vu d'en dessous ...au final ce furent les civils français qui payèrent les pots cassés car les aviateurs alliés entreprirent de raser les villes pour rendre la vie impossible aux marins allemands (autre objectif chimérique).