dimanche 18 décembre 2016

5045 - l'incroyable résistance du béton allemand

Une des "Tour à Flak" de Vienne, toujours debout 70 ans après la guerre...
… car si les Américains, gens pragmatiques et toujours pressés, réclament depuis le début un débarquement en France, les Britanniques, fidèles en cela à leur vieille stratégie "d’actions périphériques", ne veulent rien entendre d’un affrontement direct face aux fortifications puissamment défendues du "Mur de l’Atlantique"

Churchill - comme nous l’avons vu - a longtemps cru qu’un débarquement en Italie - considérée comme le "ventre mou de l’Europe" - lui permettrait d’accéder bien plus facilement, et à bien moindre coût, au cœur de l’Allemagne, tandis qu’Arthur Harris, grand patron du Bomber Command, continue de croire quant à lui qu’il parviendra à terrasser l’aigle allemand en incinérant simplement ses villes, et sa capitale, sous des tonnes et des tonnes de bombes incendiaires.

Malheureusement pour eux deux, et pour Albion, la remontée de la botte italienne s’est vite transformée en un interminable et meurtrier chemin de croix tandis qu’au-dessus du Reich, les aviateurs britanniques et américains restent confrontés autant aux attaques de la Luftwaffe et aux explosions de la Flak qu’à l’incroyable résistance du béton allemand

"Je ne connais pas la réponse",
écrit Henry Hartley Arnold, commandant en chef de l'aviation américaine. "Ou nous entretenons des idées trop optimistes sur les résultats des raids aériens, ou nous nous sommes terriblement trompés en évaluant l'effet des destructions sur la machine de guerre allemande" (...) Nous ne sommes peut-être pas en mesure de contraindre l'Allemagne à la capitulation par des raids aériens. D'un autre côté, il me semble qu'avec cette prodigieuse puissance de feu, on devrait obtenir des résultats bien meilleurs et bien plus décisifs" (1)

(1) cité par Jorg Friedrich, "L'incendie", page 132

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