lundi 5 décembre 2016

5032 - une "nécessité" à la fois "historique" et "naturelle"

... Posen, 04 octobre 1943 

Située en plein axe Berlin-Varsovie-Moscou, la pittoresque ville de Posen est surtout, en cet automne 1943, la capitale du Reichsgau Wartheland, c.-à-d de cette partie de la Pologne conquise en 1939 mais qui, à la différence du Gouvernement général, a directement été annexée au Reich pour devenir un simple gau allemand. 

Et c'est là, dans cette ville et cette région qui, depuis 1939, lui servent en quelque sorte de "laboratoire" pour tester ses diverses théories de "ré-ingénierie ethnique" que le Reichsführer va bientôt prononcer deux de ses plus importants discours de la guerre. 

Le premier, le 4 novembre, se déroule devant un parterre d’une centaine d’officiers SS triés sur le volet et ayant déjà, pour la plupart, et ne serait-ce que pour y avoir participé eux-mêmes directement, une bonne connaissance des massacres perpétrés à l’Est et de ce qu’implique réellement "l’évacuation" des Juifs. 

Après de fort longues considérations sur la situation militaire et sa "vision" de la future évolution de celle-ci, Himmler aborde alors un sujet plus délicat : la mort de millions de civils et de prisonniers de guerre soviétiques, une "nécessité" à la fois "historique" et "naturelle", souligne-t-il d'emblée.

"Nous devons nous montrer honnêtes, convenables, loyaux et compatissants uniquement envers ceux de notre sang", déclare le Reichsführer.

"Ce qui peut arriver à un Russe ou à un Tchèque ne m’intéresse pas le moins du monde" (…) Que 10 000 femmes russes meurent d’épuisement en creusant une tranchée anti-chars ne m’intéresse que dans la mesure où la dite tranchée est achevée"

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