L'Elefant de Ferdinand Porsche : un monstre plus souvent en panne qu'au combat |
Approximativement au centre de cette ligne, soit entre Orel et Kharkov, on trouve en effet un profond saillant d’environ 200 kilomètres de longueur sur 150 de profondeur, articulé autour de la ville de Koursk, et où se trouvent concentrés plusieurs centaines de milliers de soldats soviétiques, dont la présence menace directement le Dniepr, dont les Allemands ont l’intention de se servir comme principale ligne de défense.
Fin mars, l’État-major de Manstein a donc dressé les plans d’une vaste offensive visant à liquider le dit saillant.
A la fin juin, et au prix d'un effort titanesque, la Wehrmacht est parvenue à rassembler environ 3 000 tanks, dont quelque 300 Tiger de 55 tonnes, épaulés par 90 chasseurs de chars Ferdinand de 65 tonnes aussi impressionnants que peu fiables, mais aussi quelque 200 Panther de 45 tonnes, dont ce sera la première sortie opérationnelle et qui, pour l'heure, se distinguent surtout par leur grande fragilité puisque deux d'entre eux viennent déjà de prendre feu simplement en descendant du train qui les amenait au Front !
Sur le papier, les moyens allemands restent néanmoins impressionnants, mais le problème, et il est de taille, c'est que les Soviétiques en ont rassemblé autant, et même davantage, soit environ 3 600 tanks de tout type, très majoritairement des T-34, par ailleurs épaulés par près de 20 000 (!) canons et mortiers de tout calibre alors que les Allemands (et leurs alliés) n'en alignent que la moitié...
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