samedi 17 septembre 2016

4953 - assassiner oui, violer non

Juifs slovaques, en route vers les camps, mars 1942
… en ce printemps de 1942, assassiner des Juifs à petite ou alors très grande échelle n’est plus considéré comme un crime, mais certains interdits, comme les relations sexuelles avec un Juif ou une Juive, perdurent, parce que trop contraires à l'idéal national socialiste de pureté raciale !

Alors qu’elle attendent, nues, de se faire raser la tête, un autre officier SS ordonne ainsi à cinq de ces Slovaques d'aller dans le cabinet du médecin.

"Il voulait examiner des Juives et voir si elles étaient vraiment vierges. Il voulait aussi savoir si les Juives étaient saines. (...) Toutes ces femmes étaient des Juives pieuses. Il n'était pas question pour elles de laisser un homme les toucher avant le mariage. Mais au cours de leur examen, toutes les filles ont été privées de leur virginité : les médecins se servaient de leurs doigts. Elles ont toutes été déflorées, encore une façon de les humilier"

Car dans l'étrange logique nazie, si violer une Juive reste formellement prohibé, et souvent sanctionné par la hiérarchie, rien n'interdit en revanche à un SS de la déflorer par plaisir, avec ses doigts, un manche de brosse ou un objet quelconque, ni, évidemment, de lui faire sauter la tête à coup de pistolet s'il lui en prend l'envie !

Mais comme le commandant d’Auschwitz, Rudolf Höss, le fera bientôt remarquer, "évacuer" des êtres humains en si grand nombre, et dans un espace finalement aussi réduit que celui d'un camp, constitue un "processus industriel de pointe", soumis à ce titre à de multiples pannes et aléas…

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