Paysans polonais, sortant d'un abri improvisé, septembre 1939 |
Au final, les ambitions devront sérieusement être revues à la baisse,… sauf bien sûr en ce qui concerne les Juifs,... dont s'occupent déjà les Einsatzgruppen d'Heydrich.
Pour ménager la délicate sensibilité de la population du Reich et de la Communauté internationale, les Actualités allemandes ne font pourtant aucune mention des massacres commis par les hommes en noir, préférant de loin véhiculer le mythe d'une "blitzkrieg", c-à-d. d'une guerre sinon fraîche et joyeuse, du moins moderne et rapide.
Mais quand bien même les images de ces tueries seraient-elles rendues publiques qu'il n'est pas certain qu'elles remueraient pour autant les foules, en tout cas en Allemagne, où la haine du Juif et le ressentiment anti-polonais sont aussi omniprésents que fortement enracinés dans la population
"Je n'arrive toujours pas", écrit d’ailleurs le journaliste américain William Shirer (1) le 20 septembre 1939, "à rencontrer un Allemand, même parmi ceux qui n'aiment pas le régime, qui trouve quelque chose à redire dans la destruction de la Pologne par les Allemands (...) Tant que les Allemands triompheront et n'auront pas trop à se serrer la ceinture, ce ne sera pas une guerre impopulaire" (2)
(1) jusqu'en décembre 1940, William Shirer fut le correspondant radio de la CBS à Berlin
(2) Kershaw, op. cit, page 372
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