4857 - comme des serments d'ivrogne...

Créé en 1919, le "corridor polonais' séparait l'Allemagne en deux

... à l’extrémité du "corridor polonais", on trouve donc la "ville libre de Dantzig",... presque exclusivement peuplée d’Allemands qui n’ont jamais accepté l’abracadabrant statut que leur a imposé la SDN et qui, en conséquence, rêvent tous de retourner au Reich. 

Ce rêve, certains cherchent d'ailleurs à le concrétiser depuis bien longtemps : en mars 1926, alors qu’Hitler venait à peine de revenir aux affaires, Dantzig possédait déjà sa première formation de SA, forte de... 45 membres. 

 

Dix ans plus tard, alors que la ville est désormais gouvernée par des pro-Nazis,  ce sont les SS d'Himmler qui y tiennent le haut du pavé : la SS-Heimwehr Danzig y dispose en effet de quelque 1 500 hommes qui vont tous jouer un rôle, bien que mineur, dans les événements à venir.

Car après avoir récupéré les Volksdeutsche d’Autriche et de Tchécoslovaquie, Hitler entend bien en faire de même avec ceux de Dantzig. 

Et tant qu’à exiger, le Führer réclame également le passage, en territoire polonais, d’une ligne de chemin de fer et même d'une autoroute "allemandes" entre la Poméranie et la Prusse orientale, c-à-d, en pratique, la création d'un "corridor allemand"... à travers le "corridor polonais" !

Le problème, c’est que la Varsovie ne veut rien entendre, et que Paris et Londres estiment à présent avoir déjà bien trop cédé à Hitler, dont les promesses de "dernière revendication" ne sont plus serments d’ivrogne...