dimanche 24 avril 2016

4807 - ... et de franc-maçons

La Mort pour la franc-maçonnerie en Allemagne, affiche, 1935
… autrefois régulièrement cités eux aussi comme "ennemis", mais bien moins nombreux que les communistes, les Franc-maçons allemands ne relèvent plus pour leur part que de l’anecdote

La plupart des loges se sont en effet auto-dissoutes dès 1933, et les rares qui ont survécu ont été éliminées à l’été 1935.

Au demeurant, et contrairement aux communistes, les Franc-maçons  n’ont jamais fait l’objet de traques ou de persécutions systématiques (1) : une fois les Nazis au Pouvoir, l’Administration s’est par exemple contentée de licencier, ou de discriminer, ses employés franc-maçons, et le Parti de les exclure définitivement de ses rangs, manière tout aussi efficace, mais quand même moins brutale, de les priver de tout avenir dans un Troisième Reich où l’appartenance au NSDAP est devenu sésame obligé (2) pour tout qui cherche à faire carrière ou même à dénicher  un emploi raisonnablement rémunéré.

Le "Risque maçonnique" paraît à présent si peu crédible qu’Heydrich en a même signé le certificat de décès officieux lorsqu’il a fermé le registre spécialement dédié aux Franc-maçons au sein du SD, et autorisé divers "Musées de la Franc-maçonnerie" ouverts au public et où se retrouvent exposés artefacts et documents arrachés à ces derniers...

(1) à la connaissance de l'auteur, il n'existe aucun cas de franc-maçon allemand envoyé en camp de concentration uniquement en raison de son appartenance à la franc-maçonnerie
(2) au nombre de 800 000 à l'été 1932, les Nazis étaient passés à 1 600 000 au moment de l’arrivée d’Hitler au Pouvoir. En mai 1933, ils étaient 2 500 000, et… 5 300 000 six ans plus tard. En 1945, le parti d’Adolf Hitler comptera plus de 8 500 000 membres en règle…





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