Triple 25mm japonais. Chaque chargeur devait être changé après 15 obus |
Mais l'Histoire ne s'embarrasse guère de conditionnels, et encore moins de regrets, en sorte qu'en ce début d'après-midi du 7 avril 1945, plus rien ne peut empêcher le Yamato et la poignée de bâtiments qui l'accompagnent de succomber sous les bombes et les torpilles des quelque quatre-cents avions (!) mobilisés pour leur mise à mort.
Sur le papier, le super-cuirassé dispose pourtant d'un blindage sans équivalent, mais aussi d'une impressionnante panoplie de canons antiaériens, comprenant en particulier pas moins de cent-cinquante-deux (!) canons de 25mm, le plus souvent en montages triples.
Mais en pratique, faute d'un système de tir centralisé et guidé par radar, ces pièces de 25mm - copies sous licence du Hotchkiss 25mm français - sont d'autant moins précises qu'elles vibrent énormément, et d'autant moins efficaces que chaque canon est alimenté par un unique chargeur qui doit être changé à la main après quinze obus seulement (1)
De toute manière, et depuis leurs propre victoire à Kuantan (2) contre le plus moderne des cuirassés britanniques, même les Japonais savent que plus aucun navire de ligne, fut-il en haute mer et "convenablement mené", n'est en mesure de se défendre face aux avions...
(1) bien que la cadence de tir de ces canons soit donnée pour 260 coups/minute, l'obligation de les recharger manuellement après quinze obus réduit en pratique la cadence de tir maximale à moins de 120 coups/minute
(2) Saviez-vous que... Le Drame de Kuantan
Aucun commentaire:
Publier un commentaire