Le 22 octobre, en application du plan Sho-Go-1, et aussitôt le débarquement américain confirmé, le Yamato et le reste de la flotte japonaise appareillent en direction de Leyte
Mais comme toujours, la première victime d’une bataille est le plan de la bataille puisque, contre toute attente, ce n’est pas "l’appât" – les porte-avions d’Ozawa – mais bien la "massue" – les cuirassés de Kurita - qui est découverte dès le lendemain, peu après minuit, par deux sous-marins américains en maraude près de l’île de Palawan.
Des submersibles qui, non contents de donner immédiatement l’alerte, torpillent dès l’aube les croiseurs lourds Takao, Maya et Atago
Si le premier, gravement endommagé, parvient néanmoins à s’en retourner à Bornéo (1), les deux autres coulent en quelques minutes !
Sur l’Atago, navire amiral de Kurita, le naufrage est même si rapide que ce dernier est précipité à la mer et manque de se noyer. Très abattu par ce naufrage, et souffrant par ailleurs d'une fièvre tropicale, ce n'est plus le même homme qui est finalement recueilli par les marins du Yamato...
Dans cette bataille, connue sous le nom de "Passage de Palawan", les Japonais ont donc déjà perdu trois croiseurs
Beaucoup plus grave : la formation d’Ozawa, elle, n’a toujours pas été détectée par les Américains qui, dans les heures suivantes, vont au contraire porter toute leur attention, et leurs moyens, sur celle de Kurita, et en particulier sur les super-cuirassés Yamato et Musashi...
(1) ramené ensuite à Singapour, le Takao, jugé irréparable, finira la guerre comme simple batterie antiaérienne, échouée dans la rade
Aucun commentaire:
Publier un commentaire