dimanche 27 septembre 2015

4577 - déjà sur la touche

... des douze cuirassés dont dispose à présent la Marine impériale japonaise, les quatre Kongo sont les plus anciens, mais aussi - et en dépit des multiples améliorations dont ils ont fait l'objet - les plus vulnérables aux bombes, aux torpilles... ou - et comme nous allons le voir - aux obus d'autres cuirassés.

Pourtant, en cet été de 1942, ils sont toujours, et de loin, les plus utilisés, ce qui peut s'expliquer par leur vitesse d'environ 30 nœuds - idéale pour accompagner des porte-avions ou mener des raids-éclairs - mais aussi par le fait qu'à la différence du Yamato, leur éventuelle perte au combat ne constituerait pas une tragédie.

Petit à petit, la trajectoire de ce dernier est d'ailleurs en train de s'aligner sur celle de cet autre "super-cuirassé" qu'est le Tirpitz allemand, que ses propriétaires rechignent eux aussi à faire sortir de sa tanière par peur de le perdre (1).

De fait, et alors que la Bataille de Guadalcanal fait rage sur Terre comme sur Mer, le Yamato se contente pour sa part de regarder des navires bien plus anciens et moins puissants que lui entrer et sortir du lagon de Truk.

A l'équipage désœuvré, les officiers parlent parfois du manque de mazout, de munitions, ou encore de l'étroitesse des passes et de la faible profondeur des eaux - au demeurant fort mal connues - des îles Salomons, qui justifieraient donc l'emploi intensif des vieux Kongo, il est vrai 40 mètres plus courts et au moins 30 000 tonnes plus légers...

(1) Saviez-vous que... Coulez le Tirpitz !

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