vendredi 28 août 2015

4547 - "respecter l'esprit des traités"

... Londres, 15 janvier 1936

Opérées à grands prix - voire au prix de cuirassés neufs ! - et avec des résultats très inégaux, la rénovation de ces dix cuirassés ne constitue cependant qu'un pis-aller, qui ne saurait pallier l'absence de cuirassés neufs...

En 1934, avec un préavis de deux ans - conformément aux traités - le gouvernement japonais signifie dès lors son intention de ne pas renouveler l'Accord naval de Londres, à son expiration en 1936.

Et de fait, lorsque s'ouvrent les travaux de la Deuxième Conférence de Désarmement Naval de Londres, le 9 décembre 1935, les délégués japonais - mais aussi italiens, et pour des raisons analogues - n'ont cette fois plus la moindre intention de prolonger les "vacances du cuirassé", comme le réclament pourtant Britanniques et Américains.

Et le 15 janvier suivant, comme ils l'avaient déjà fait en se retirant de la Société des Nations le 27 mars 1933, les Japonais claquent carrément la porte, tandis que les Italiens refusent de signer le nouveau traité naval qui, le 25 mars, n'est finalement endossé que par la Grande-Bretagne, les États-Unis et la France.

Officiellement, tous les ponts ne sont pourtant pas encore rompus, puisque le Japon, tout en se réservant le droit de construire des cuirassés "jaugeant jusqu'à 45 000 tonnes", accepte de "respecter l'esprit du Traité de 1936"

Mais en pratique, c'est une toute autre affaire...

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