lundi 23 mars 2015

4399 - pas de miracle

… le blindage du Bismarck était certes conséquent mais, dans dans sa composition comme son épaisseur, n’avait pourtant rien de particulièrement exceptionnel, se situant tout bonnement dans la norme des cuirassés contemporains, qu’ils soient japonais, américains ou même britanniques.

En réalité, la résistance a priori surprenante du cuirassé allemand - surtout si on la compare à la non-résistance du Hood ! - s’explique en fait par une raison bien plus prosaïque : tirés à une distance relativement courte, et pour finir à moins de 3 000 mètres, sur un navire déjà profondément enfoncé dans l’eau, les obus anglais ne pouvaient frapper que les superstructures - qui furent d’ailleurs réduites en charpie - mais pas les œuvres vives - machines et soutes à munitions - convenablement protégées et impossibles à atteindre en tir tendu.

Au demeurant, et quels qu’aient été la qualité et l’épaisseur du blindage allemand, le fait demeure qu’il s’avéra impuissant à protéger l’armement (très imprécis et rapidement réduit au silence), les communications internes (très vite mises totalement hors service), ou encore le personnel (mort par centaines dans des locaux transformés en véritables abattoirs).

Bien que demeurant obstinément à flots, le Bismarck fut bel et bien mis hors de combat en moins d’un quart d’heure.

Et quand bien-même aurait-il réussi par la suite à échapper à ses adversaires et à rallier Brest qu’il aurait fini sinon dans un parc à ferrailles, du moins dans un chantier naval jusqu’à la fin de la guerre…

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