jeudi 16 octobre 2014

4241 - trop peu, trop tard

… pour l’Allemagne de Guillaume II, la première difficulté sur la route coloniale réside tout simplement… dans l’absence de territoires encore disponibles !

Car celle-ci arrive trop tard : les "meilleurs morceaux", c-à-d ceux jugés à tort (le plus souvent) ou à raison (parfois) comme les plus intéressants sont déjà pris par la France, la Grande-Bretagne, les États-Unis, le Japon, ou des puissances coloniales plus "historiques" comme l’Espagne ou le Portugal, en sorte qu’à moins de leur déclarer la guerre à chacune, il ne reste plus à l’Allemagne - mais aussi à l’Italie, qui est exactement dans le même cas - que des miettes peu exploitables, comme Tsingtao (Chine), le Togo ou le Burundi (Afrique), ou encore la Nouvelle-Guinée allemande, constituée à partir de 1884  d’un chapelet de petites îles et archipels, comme les Marshall ou les Carolines, qu’aucun Allemand ne serait capable de situer sur une carte !

L’autre difficulté est tout bonnement matérielle : pour exploiter ces lointains territoires d’outre-mer, et pour les protéger contre les appétits des puissances rivales, il faut une Marine de Guerre,… dont l’Allemagne est complètement dépourvue, ce qui implique donc de la développer à grand frais et à partir de rien.

Et dans ce domaine, l’ambition du Kaiser et du grand-amiral Tirpitz est carrément démesurée, puisqu’ils considèrent tout deux que le seul modèle à imiter, car le seul adversaire à craindre, n’est autre… que la Royal Navy britannique, autrement dit celle qui est - et de très loin - la plus puissante du monde !

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