dimanche 5 octobre 2014

4230 - le "bourreau des Juifs"

… Heydrich, donc, devint le "bourreau des Juifs", mais jusqu’à la fin de 1941, pas plus lui qu’un autre n’avait envisagé le meurtre systématique et de masse - autrement dit le génocide - comme moyen de s’en débarrasser.

Là encore, ce sont les circonstances - et la politique de conquête des Nazis dans leur ensemble - qui rendirent l’émigration volontaire, puis forcée, impossible, en sorte qu’il ne resta plus que la ghettoïsation, puis les balles, et finalement les chambres à gaz.

Heydrich, bien sûr, joua un rôle-clé dans chacune de ces étapes, mais celles-ci, ainsi que l’inévitable passage de l’une à l’autre, avaient déjà été approuvés par tellement de gens que sa mort ou son retrait volontaire n’aurait rien changé à l’affaire : de fait, les déportations et gazages ne furent aucunement affectés par son assassinat, tant il existait, à tous les les niveaux, de fonctionnaires et de militaires prêts et disposés à prendre sa place, ou à mener ses ordres jusqu’à leur conclusion ultime quoi qu’il puisse lui arriver dans l’intervalle.

C’est l’échec de l’offensive allemande en URSS - et pas la volonté d’Heydrich ou d’un quelconque dirigeant nazi - qui rendit les chambres à gaz "acceptables" et même "nécessaires" : confrontés à l’obligation - qu’ils s’étaient eux-mêmes créée ! - de se débarrasser des Juifs, et à présent à l’impossibilité de leur trouver, dans un délai prévisible, une terre d’exil à la fois suffisamment lointaine et suffisamment dépourvue de tout pour qu’ils ne puissent plus y être considérés comme une "menace", et craignant, sans oser se l’avouer, que la guerre puisse se terminer à leur désavantage, ou du moins sans qu’une solution "définitive" ne soit apportée au "problème juif", les Nazis acceptèrent alors sans rechigner la "solution" que représentaient Chelmno, Treblinka, Belzec et, bien entendu Auschwitz

Et Heydrich se chargea simplement de la mettre en œuvre…

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