samedi 12 juillet 2014

4145 - la paix du vieux cimetière juif de Prague...

... et dès son arrivée à Prague comme Reichsprotektor "adjoint", Heydrich n'a pas perdu de temps : après une brève visite touristique de la ville, il a immédiatement pris ses quartiers au Palais Černín, chef d'oeuvre baroque construit à la fin du 17ème siècle par un architecte italien pour Humprecht Jan Černín, riche mécène, grand amateur d'Art, et ancien ambassadeur de la Maison des Habsbourg à Rome et à Venise.

Heydrich, on le sait, apprécie l'Art et, chaque fois qu'il le peut, assiste également aux représentations données au Stavoské Divadlo, qui date de la fin du 18ème siècle, ou au Rudolfinum, une des plus belles salles de concert d'Europe, que les Allemands - appréciez l'ironie - ont rendue à sa vocation première après qu'elle ait longtemps servi à abriter... les séances du Parlement tchécoslovaque !

Mais en cette époque de folie meurtrière, que valent encore l'Art et la Diplomatie... 

Du reste, le Rudolfinum n'est-il pas situé à un jet de pierres du Josefov, le quartier juif de Prague, ces Juifs dont Heydrich s'est juré de purger l'Europe jusqu'au dernier en leur "offrant" - si l'on ose dire - la paix éternelle.

Et admirez cette autre et cruelle ironie : outre ses inévitables synagogues, le Josefov abrite aussi le plus ancien cimetière juif d'Europe...

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