mercredi 2 juillet 2014

4135 - "Nous avions le droit moral, nous avions le devoir envers notre peuple de détruire ce peuple qui voulait nous détruire"

.... après-guerre, les négationnistes de tout poil s'empresseront bien sûr de souligner qu'à aucun moment, le procès-verbal de cette conférence, rédigé par Adolf Eichmann, ne parle "d'extermination" ou de "chambres à gaz"

Mais pareille précision n'est nullement nécessaire: chacun, parmi les invités présents, comprend en effet fort bien ce qu'il faut entendre par "évacuer", "diminution naturelle" ou "traitement approprié".

Par ses fonctions aux Affaires étrangères, un homme comme Martin Luther est parfaitement au courant des tueries déjà perpétrées à l'est; en tant que représentant du Gouverneur général de Pologne, un homme comme Josef Bühler connaît mieux que quiconque la situation sanitaire catastrophique qui prévaut dans les ghettos surpeuplés, où les Juifs sont déjà occupés à mourir par milliers; en tant que chef de la Gestapo ou responsable du RSHA en Lettonie, des hommes comme Heinrich Müller et Rudolf Lange ont une connaissance directe - et même une connaissance pratique ! - des meurtres de masse déjà commis par les Einsatzgruppen.

Sachant qu'aucun des participants de cette conférence - Heydrich compris - ne tient d'autre part à voir son nom associé à un document décrivant de manière explicite le sort qui attend par exemple les femmes, vieillards et enfants juifs reconnus "incapables de travailler", les minutes de cette conférence seront volontairement édulcorées, expurgées et rédigées en langage semi-codé

Le 4 octobre 1943,, Heinrich Himmler - chef suprême de la SS - ne le dira pas autrement, lui qui, devant ses SS réunis, déclarera alors que la "Solution finale de la question juive" constitue "une page glorieuse de notre histoire, qui n'a jamais été écrite et ne saurait jamais l'être. Nous avions le droit moral, nous avions le devoir envers notre peuple de détruire ce peuple qui voulait nous détruire"

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