mardi 8 avril 2014

4050 - "Ah les cons !"

... Munich, 30 septembre 1938

Au moment de l'Anschluss, en mars 1938, personne, à Paris ou à Londres, n'avait eu envie de "mourir pour Vienne"

Mais en cette fin de septembre, alors que troupes allemandes et tchécoslovaques sont massées à la frontière, personne dans ces deux capitales n'a non plus envie de mourir pour Prague !

Accourus "pour sauver la Paix" et reçus par Hitler non pas à Berlin mais plutôt - admirez la symbolique - à Munich, soit dans le berceau-même du national-socialisme, Édouard Daladier et Neville Chamberlain capitulent devant l'ancien caporal de la 1ère G.M. et lui concèdent ce qu'il réclame, à savoir toute partie du territoire tchécoslovaque comprenant au moins 50% de germanophones - autrement dit le territoire des Sudètes - et ce contre la "promesse" d'Hitler d'arrêter là sa politique d'expansion !

Premier intéressé par cet accord, Edvard Beneš (1), Président de la République tchécoslovaque, n'a même pas été invité à la fête mais n'a cependant pas d'autre choix que de s'incliner : la France, reniant en cela les accords antérieurs, lui a en effet fait clairement comprendre qu'elle ne défendrait pas l'intégrité de ses frontières

Une fois rentré à Paris, Daladier, qui s'attend à se faire copieusement conspuer pour cet abandon, est au contraire frénétiquement applaudi par des dizaines de milliers de pacifistes - "Ah les cons !", s'exclame-t-il, sans illusion sur les événements à venir...

A Londres, l'accueil réservé à Chamberlain est tout aussi enthousiaste - "Voici le document qui garantit la Paix pour notre génération !", déclare-t-il à la foule, en brandissant fièrement le document signé par Adolf Hitler. 

"Vous avez voulu la Paix dans l'Honneur, vous aurez la guerre et le déshonneur", lui rétorque par communiqué l'éternel trublion de la politique anglaise, un homme qui, dans quelques mois, symbolisera à lui seul la pugnacité britannique.

Winston Churchill...

(1) en réactiom Edvard Beneš démissionnera le 5 octobre suivant

1 commentaire:

xouxo a dit...

Apparement la citation était plutôt la suivante :
"You were given the choice between war and dishonor. You chose dishonor and you will have war."

Vous aviez le choix entre guerre et déshonneur. Vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre.