samedi 8 mars 2014

4019 - en mauvaise posture

... revenons à présent au début de mars 1938.

S'il n'a probablement rien demandé à Reinhard Heydrich, Adolf Hitler s'est incontestablement imposé comme le grand bénéficiaire de "l'affaire Blomberg-Fritsch".

Un mois plut tôt, exploitant fort habilement la situation et - contrairement à Joseph Staline - sans verser la moindre goutte de sang, le Führer a en effet effectué au sein de l'Armée le "grand-ménage" qui, en chassant les éléments les moins favorables à une nouvelle guerre, a pour ainsi dire précipité l'Allemagne toute entière dans celle-ci.

Cherchant pour sa part, et depuis 1935, à se débarrasser de Blomberg et de Fritsch afin d'accroître le Pouvoir de la SS et, il faut bien le dire, ses prérogatives personnelles, Heydrich aurait également toutes les raisons d'être satisfait... si la dite Armée, sous le choc des événements, et ulcérée par le comportement scandaleux de la Gestapo à l'encontre de Fritsch - qui sera bientôt lavé de toute accusation d'homosexualité - si la dite Armée, donc, ne réclamait à présent sa tête en guise de dédommagement !

Et cette tête aurait sans doute fini bel et bien sur le billot si un événement aussi spectaculaire que propre à enflammer les foules n'était subitement venu à la rescousse du chef du SD.

L'annexion de l'Autriche à l'Allemagne

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