mardi 4 mars 2014

4015 - saisir la balle au bond

... la quasi-simultanéité des scandales Blomberg et Fritsch a naturellement amené les historiens à parler d'une seule "affaire Blomberg-Fritsch", et à la présenter comme une des étapes-clé menant directement à la 2ème G.M.

En confiant au général Walther von Brauchitsch - considéré comme beaucoup plus accommodant - le poste de commandant-en-chef de l'armée de Terre, en reprenant pour lui-même celui de Ministre de la Guerre, en attribuant au très servile Joachim von Ribbentropp le Ministère des Affaires étrangères, et en remplaçant, dans la foulée, près d'une centaine (!) d'officiers supérieurs et de diplomates davantage acquis à sa personne et à l'idée de partir en guerre, Hitler a de fait sérieusement rapproché l'Allemagne d'un nouveau conflit.

Nonobstant, et aussi essentiels soient-il pour ce qui va suivre, rien ne permet d'affirmer que ces multiples mouvements de personnels aient en définitive été réclamés, ou même souhaités, par le Führer lui-même, et dans le cadre d'un quelconque "plan" murement réfléchi.

Au contraire, tout porte à croire qu'Hitler, une fois passés les premiers moments de stupeur et de colère, a tout simplement saisi la balle au bond, réalisé le parti qu'il pouvait en tirer et, conformément à son habitude, très vite renchéri dans la voie de la Guerre et du Pouvoir absolu.

Mais si rien ne semble a priori démontrer son implication dans "l'affaire Blomberg-Fritsch", qu'en est-il de la SS et d'Heydrich lui-même ?

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