vendredi 21 février 2014

4004 - régler le problème de "l'espace vital"

... loin de donner lieu à un arbitrage décisif sur les allocations d'acier entre les trois Armes, la réunion du 5 novembre 1937 constitue en fait, pour Hitler, l'occasion d'exprimer dans un effrayant monologue  sa propre "vision" socio-économique mais aussi, et surtout ses intentions pour les années à venir.

Pour le Führer, l'Allemagne n'a à présent plus d'autre choix, pour assurer sa simple survie, que de s'emparer de vastes territoires à l'Est, c-à-d non seulement de partir en guerre, mais aussi de partir en guerre le plus rapidement possible, soit avant que la France et la Grande-Bretagne - dont tout porte à croire qu'elles s'opposeront militairement à cette expansion, ce qui finira d'ailleurs par arriver - aient eu le temps de combler leur retard en matière de réarmement.

Le problème de "l'espace vital", déclare Hitler, doit impérativement être réglé, par la force, avant 1943, l'Autriche - pays "frère" dont il est lui-même originaire - et la Tchécoslovaquie - où vit une importante minorité germanophone - constituant à cet égard les premiers objectifs de conquête.

Toute considération morale mise à part, et considérée sous le seul angle de la froide rationalité, l'analyse hitlérienne ne manque pas de logique, mais elle n'en jette pas moins la consternation parmi les invités présents qui, en arrivant à la Chancellerie du Reich, ne s'attendaient nullement à pareille issue !

Blomberg, Fritsch, Goering, Raeder et Neurath sont certes des militaires et/ou des politiciens ultra-conservateurs largement acquis au fascisme et au Führerprinzip, mais ce sont aussi des hommes qui, contrairement à Hitler, redoutent la réaction des Britanniques et, surtout, des Français, ces Français qu'ils ont combattus lors de la 1ère G.M. et dont ils ont pu mesurer la résistance durant quatre ans...

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