mardi 3 décembre 2013

3924 - deux lettres blanches sur fond noir

... la première SS était née en 1923, sous le nom de Stosstrupp Hitler (ou"peloton de choc de Hitler") lorsque le parti nazi, dont ce dernier avait pris la tête deux ans plus tôt, s'était rendu compte que la personne de son chef constituait un capital aussi précieux que fragile, donc à protéger à tout prix.

A l'origine, sa seule fonction était donc d'assurer en permanence la sécurité personnelle du "Chef" dans ses moindres déplacements.

"Seuls étaient acceptés ceux qui "avaient fait leurs preuves" en tombant à bras raccourcis sur les opposants dans les meetings du Munich post-révolutionnaire. "La force est notre droit", telle était leur devise sans équivoque, et ils convainquaient leurs adversaires à coups de "gommes" et de "briquets" ainsi qu'ils baptisaient cyniquement leurs matraques et leurs pistolets. Un symbole spécifique décorait leurs uniformes (…) la tête de mort avait été empruntée aux troupes d'élite de l'armée. Depuis des siècles, il passait pour un signe d'indéfectible loyauté envers le chef de corps" (1)

Dévouée à Hitler jusqu'à la Mort, n'obéissant qu'à lui, et opérant déjà en marge des "chemises brunes" (les militants armés de la SA), cette poignée d'hommes, véritables gardes prétoriens, avait constitué l'embryon de la célèbre Schutsztaffel, ou SS, dont les effectifs avaient considérablement augmenté tout au long des années suivantes, mais dont la tâche essentielle était toujours d'assurer la sécurité d'Hitler contre ses ennemis, de l'intérieur comme de l'extérieur.


"La SA, c'est la troupe; la SS, c'est l'élite", disait-on à l'époque. Et de fait, les critères de recrutement dans la SS étaient bien plus sévères que dans la SA ou même l'armée régulière de la petite République de Weimar.

Pour entrer dans la SS, il ne fallait pas seulement satisfaire à des critères de taille et d'aptitude physique. Il fallait aussi, du moins à cette époque, être en mesure de démontrer son attachement personnel au nazisme ainsi que son"aryanité" sur plusieurs générations. Le verdict final en cette matière revenant toujours au déjà grand-maître de la SS (et ancien de la SA) Heinrich Himmler, qui épluchait personnellement chaque dossier de candidature...

(1) Guido Knopp, La SS, page 27

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