vendredi 18 octobre 2013

3878 - sous l'angle de la froide rentabilité comptable...

... grâce à Dönitz, et malgré le lamentable fiasco de la Mer de Barents, les grands navires de la Kriegsmarine, bien que condamnés par Hitler, avaient donc échappé au ferraillage.

Et même les antiques pre-dreadnought Schlesien et Schleswig Holstein (qui dataient pourtant de 1908), le croiseur de bataille Gneisenau (qui depuis longtemps n'était pourtant plus qu'une coquille désarmée), ou encore les porte-avions Seydlitz (1) et Graf Zeppelin (tous deux à jamais inachevés) avaient réussi à survivre jusqu'aux dernières minutes du Troisième Reich !

Mais à quel prix et dans quel but ?

Par leur seule présence en Norvège, des navires comme le Tirpitz ou le Scharnhorst avaient sans doute immobilisé d'importants moyens britanniques,... mais leur entretien dans des fjords perdus au bout du monde avait également coûté une fortune et dévoré d'énormes moyens humains et matériels que le Reich aurait, lui aussi, gagné à utiliser ailleurs.

Et même ceux qui, comme le Prinz Eugen ou l'Admiral Scheer, étaient finalement parvenus à se montrer quelque peu utiles à l'effort de guerre allemand, même ceux-là n'y étaient arrivés que dans les ultimes mois du conflit, et dans un rôle - celui de soutien d'artillerie voire de transport de réfugiés ! - pour lequel ils n'avaient certes pas été conçus.

En définitive, et considéré sous l'angle de la froide rentabilité comptable, Hitler avait certainement eu raison de considérer que la flotte de surface n'avait jamais justifié les millions de Reichsmarks qu'elle lui avait coûté depuis 1933, et raison aussi d'exiger qu'elle passe toute entière sous le chalumeau des démolisseurs...  

(1) en 1942, des travaux de conversion en porte-avions avaient été entrepris sur le Seydlitz, quatrième croiseur de la classe Hipper, resté inachevé depuis 1940. Cette conversion ne fur elle non plus jamais menée à bien

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