dimanche 6 octobre 2013

3866 - ... l'autre pas

... pour la Kriegsmarine allemande, et particulièrement pour sa flotte de surface, la Bataille de la Mer de Barents constitue en revanche une terrible déconvenue, qui termine l'année d'une bien triste manière.

Début 1942, chacun à l'État-major, à commencer par le grand-amiral Raeder, s'était en effet persuadé que la Norvège, en plus de garantir de meilleures conditions de sécurité aux grands navires comme le Tirpitz ou le Hipper, leur offrirait une sorte de "seconde chance" après leurs performances pour le moins en demi-teinte des années précédentes.

Hélas, même tapis au fond de fjords reculés, les dits navires avaient continué d'être régulièrement pris pour cible par leurs adversaires, et s'étaient avérés bien plus souvent proies que prédateurs.

Longtemps appréhendé, le débarquement de forces britanniques en Norvège - contre lequel ils auraient pu jouer un rôle - ne s'était jamais concrétisé (et ne se concrétiserait d'ailleurs jamais !), tandis que leurs rares sorties en mer, contre les cargos marchands en route vers l'URSS, ne s'étaient avérées qu'une constante - et coûteuse - suite de déconvenues.

Le plus important succès de l'année 1942, l'attaque contre le convoi PQ-17 en juin-juillet, ne devait en effet qu'aux sous-marins - et aux bombardiers de la Luftwaffe - la flotte de surface n'ayant en cette affaire servi que d'épouvantail, par ailleurs rappelé dans son antre avant même d'avoir pu tirer un seul obus.

Pour les grands navires allemands, le JW-51B, qui clôturait l'année, aurait pu - et aurait dû ! - marquer la rédemption mais, en plus de s'avérer - avec zéro cargo coulé - catastrophique sur le plan des résultats, il n'avait en fait été que le "convoi de trop", l'ultime clou planté dans leur cercueil...

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