... si Hitler rechigne à engager les quelques éléments survivants de sa flotte de surface, les sous-mariniers et aviateurs allemands, eux, ne voient de toute manière pas très bien quel pourrait être l’apport de ces "casernes flottantes",... surtout après l’extraordinaire réussite de l’attaque contre le convoi PQ-17 dans laquelle, rappelons-le, U-boot et bombardiers-torpilleurs se sont partagés 24 cargos sur 35... sans qu’un seul navire de la Kriegsmarine ait même été en mesure de tirer le moindre obus !Aux gros risques encourus, et aux peu de résultats envisageables, va bientôt s’ajouter la présence de l’Avenger, cet étrange "porte-avions d’escorte" directement incorporé au PQ-18 et qui, aussi petit et insignifiant puisse-t-il sembler, n’en représente pas moins une menace, et surtout une menace inédite - donc difficilement évaluable - dans l’histoire des convois arctiques.
L’un dans l’autre, les responsables de la Kriegsmarine, à commencer par le grand-amiral Raeder, ne se sentent pas le courage de demander à Hitler l’autorisation de lancer une attaque de surface qui, en tout état de cause, s’apparenterait bien davantage à un suicide collectif qu’à une véritable opération militaire digne de ce nom.
Et comme le Führer, de son côté, n’a aucune envie de prendre le moindre risque, la sortie que se propose d’effectuer Kummetz est donc officiellement annulée le 13 septembre, laissant une fois de plus les marins allemands à leur dépit,... et le PQ-18 aux prises avec les seules attaques des bombardier et sous-marins...
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