mercredi 28 août 2013

3827 - l'impossible réédition

... dès le lendemain de son triomphe contre le PQ-17, l’amiral Schmundt avait déjà reconnu que celui-ci n’avait été rendu possible "que par la décision incompréhensible prise par le Commodore du convoi de disperser ce dernier, offrant ainsi à mes sous-marins l’opportunité de venir à portée de navires non escortés" (1)

Qu’ils appartiennent à la Luftwaffe ou à la Kriegsmarine, les responsables allemands se doutaient en effet que leurs adversaires ne commettraient pas deux fois la même erreur et que, si nouveau convoi il devait y avoir, ce dernier bénéficierait de toute manière d’un niveau de protection largement supérieur au précédent.

Mais à peine deux mois après le PQ-17, les forces allemandes de Norvège, non contentes de ne pas disposer de renforts analogues, doivent même se contenter de moyens... inférieurs à ceux dont elles disposaient en juin-juillet !

Début septembre, la Luftwaffe, qui a pourtant fait merveille au cours de l’été, peut à peine mettre en œuvre quelque 200 Heinkel 111, -115 et Junkers 88 dans le ciel norvégien. Et la situation est encore bien pire pour la Kriegsmarine qui, si elle dispose toujours d’une douzaine de sous-marins opérationnels, n’aligne plus qu’un croiseur lourd (l’Admiral Hipper), un croiseur léger (le vieux Köln), un Panzerschiff (l’Admiral Scheer) et cinq malheureux destroyers d'escorte...

(1) Irving, op cit. page 171

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