Et de fait, avec seulement cinq croiseurs de bataille contre neuf et seize cuirassés contre vingt-huit, et avec des canons de 280 ou 305mm bien moins puissants que les 305, 340 et même 380mm de son adversaire, la Hochseeflotte , cette marine de "parvenus" sans passé ni tradition, la Hochseeflotte, donc, a réussi à couler bien plus de navires et à tuer bien plus de marins anglais qu'elle n'en déplore elle-même.
Partout en Allemagne, les murs vont donc se couvrir d'affiches de Propagande soulignant fièrement les trois croiseurs de bataille, les trois croiseurs-cuirassés, les huit torpilleurs et les cent-treize mille tonnes de ferrailles anglaises envoyées par le fond, le tout pour la perte d'un croiseur de bataille, un pre-dreadnought (par ailleurs obsolète), quatre croiseurs légers, cinq torpilleurs et soixante-deux mille tonnes seulement.
Une différence effectivement considérable au plan matériel et qui se retrouve bien entendu au plan nécrologique, puisque les Anglais déplorent la perte de plus de six mille officiers et marins contre environ deux mille cinq cents chez les Allemands.
Devenus héros nationaux au lendemain de la bataille, Scheer et Hipper ne sont pourtant pas dupes puisque ce résultat flatteur ne remet nullement en cause la supériorité numérique de la Grand Fleet qui, dans moins d'un mois, s'offrira même le luxe de sortir en mer avec davantage de cuirassés et de croiseurs de bataille qu'elle n'en possédait au Jutland !
Devenus héros nationaux au lendemain de la bataille, Scheer et Hipper ne sont pourtant pas dupes puisque ce résultat flatteur ne remet nullement en cause la supériorité numérique de la Grand Fleet qui, dans moins d'un mois, s'offrira même le luxe de sortir en mer avec davantage de cuirassés et de croiseurs de bataille qu'elle n'en possédait au Jutland !
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