lundi 1 avril 2013

3678 - les mouches et les éléphants

... 16h40

Sur ces entrefaites, les petits torpilleurs allemands, qui jusqu'ici s'étaient prudemment tenus à l'écart des affrontements entre ces mastodontes, les petits torpilleurs allemands, donc, se sont rués à l'attaque,... immédiatement imités par leurs homologues britanniques.

Dans ce combat entre mouches et éléphants, la mer se met bientôt à grouiller de torpilles, mais les dits éléphants s'en tirent néanmoins sans dommage (1), à l'exception du Seydlitz, qui en encaisse une sans pour autant ralentir son allure.

En définitive, le véritable résultat de toute cette agitation est surtout d'accroître encore un peu plus la fumée, et la confusion, qui règnent dans chaque camp.

C'est alors que le croiseur léger Southampton, à l'avant-garde de l'escadre de Beatty, fait une stupéfiante découverte : en plus de la flotte de Hipper, en route vers le sud, une deuxième flotte allemande, encore plus importante, est en train de monter vers le nord !

C'est Scheer et toute la Hochseeflotte ! Et c'est immédiatement le branle-bas chez les Britanniques !

Pour Beatty, il n'est évidemment pas question de poursuivre l'engagement : il faut au contraire virer de 180 degrés vers le nord, c-à-d vers Jellicoe, en laissant au Warspite et aux autres Queen Elizabeth le soin de protéger la retraite des croiseurs de bataille dont le blindage - comme les tragédies de l'Indefatigable et du Queen Mary viennent de le démontrer - est nettement moins efficace que le leur...

(1) cet engagement se traduira également par la perte de deux torpilleurs dans chaque camp

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