jeudi 27 septembre 2012

3492 - torpilles humaines


... contrairement aux sous-marins, des plongeurs individuels auraient sans doute été en mesure de se faufiler entre les patrouilles, les mines, les filets et tous les obstacles naturels protégeant le fjord où se terrait le Tirpitz,... mais aucun plongeur au monde n’aurait été capable de nager pendant des heures dans les eaux glacées tout en poussant devant lui la lourde charge explosive destinée à couler le cuirassé

Nageurs de combat et sous-marins étant exclus, ne restaient alors que deux solutions : fournir aux nageurs un quelconque moyen de propulsion qui leur permettrait de s’approcher du Tirpitz sans avoir à gaspiller leur force physique, ou fabriquer des sous-marins (beaucoup) plus petits que ceux en service dans toutes les marines du monde

Fort peu coûteuse, et facile à réaliser, la première solution consistait tout bonnement à transformer une torpille conventionnelle en monture pour un ou deux nageurs.

L’idée n’était d’ailleurs pas nouvelle : à la fin de la Première Guerre mondiale, deux plongeurs italiens, montant une torpille hâtivement transformée, étaient en effet parvenus à placer des charges explosives sous le cuirassé austro-hongrois Viribus Unitis, qui, mortellement touché, avait chaviré en moins d'un quart d'heure.

Pieusement entretenu, le souvenir de ces héros avait ensuite inspiré les hommes qui, au sein de Xa Mas italienne, avaient tenté, dès le mois d’août 1940, et avec des "maiale" directement inspirées de cet ancêtre, de s’en prendre aux cuirassés britanniques mouillés dans une rade d’Alexandrie inaccessible aux sous-marins...

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